Le travail temporaire décrypté

En forte augmentation depuis plusieurs années, le travail temporaire ne fluctue plus au rythme des saisons mais possède désormais une dimension structurelle. Une enquête de l'association swisstaffing dont les résultats ont été publiés en décembre 2011 en dresse le portrait.

Chiffre étonnement peu élevé, l'intérim ne représentait en 2011 que 2% du nombre d'heures travaillées contre 0,5% en 1990 selon l'Union Syndicale Suisse. Ce chiffre est toutefois à prendre avec des pincettes puisqu'il n'indique pas le nombre de personnes concernées. Ainsi, en 2011, un total de 271'000 personnes ont effectué du travail intérimaire.

Près de la moitié du travail temporaire (46%) concerne la prestation de services dans le commerce de détail, le transport, l'hôtellerie ou la restauration. L'industrie, en particulier la chimie et pharma, les machines et l'électronique ainsi que l'industrie alimentaire et du tabac représentent 34% du travail intérimaire. Le secteur de la construction, bien qu'en queue de peloton avec 19% des employés intérimaires, est toutefois le secteur dans lequel leur proportion par rapport à l'ensemble des employés est la plus forte.

Le niveau de formation du personnel intérimaire est relativement peu élevé. L'intérim ne concerne en effet que très rarement les titulaires d'une maturité professionnelle ou d'un titre décerné par une haute école (13%). En revanche, les personnes ayant effectué un apprentissage sont surreprésentés, et occupent plus de la moitié des employés.

Sans surprise, les 21-25 ans sont plus enclins à être engagé à durée déterminée. L'évolution depuis 2004 illustre toutefois la relative croissance de la part des plus de 30 ans. L'enquête note également la très forte proportion d'étrangers parmi les travailleurs intérimaires (41%).

L'intérim n'est en général pas une situation permanente et dure en moyenne moins de deux années. En revanche, la durée moyenne d'un engagement est d'une demi année, un quart d'entre eux durant moins de cinq semaines.

Côté salaire, la majorité (75%) gagne entre CHF 20 et 35 par heure et se déclare satisfaite. En revanche, un dixième des personnes sondées perçoivent un salaire inférieur à CHF 20 par heure.

Pour un panorama plus complet, consultez l'enquête de swisstaffing.

Sources: